Il est décédé d'une rupture
d'anévrisme, a-t-on appris dans son entourage.
Le créateur Alexis Mabille
lui a rendu hommage en publiant sur Instagram une photo de l'une des robes,
bleue et drapée, ajoutant "Tu vas me manquer, mon cher Hervé".
La pin-up et effeuilleuse
américaine Dita Von Teese s'est dite "très triste de devoir dire adieu à
un génie".
"Je me souviendrai toujours de mes
après-midis dans son atelier juste à côté de Ladurée, essayant robe sur robe,
juste pour le plaisir (...) Nous avons pris tellement de bon temps, j'aurais pu
ne porter que ses robes", a-t-elle écrit sur ce réseau social.
Né Hervé Peugnet à Bapaume (Pas-de-Calais)
le 30 mai 1957, cet autodidacte a d'abord été coiffeur puis
chapelier.
Après avoir été l'assistant de Tan
Giudicelli, il fait en 1981 une rencontre décisive, celle de Karl
Lagerfeld, avec lequel il travaille chez Fendi puis Chanel.
C'est le couturier allemand qui lui
conseille de changer de nom, jugeant le sien peu vendeur et pas facile à
prononcer à l'étranger, suggérant quelque chose de plus... léger. L'adjectif
deviendra patronyme.
"Comme un clin d'oeil"
En 1985, Hervé L. Leroux
crée sa propre marque sous le nom d'Hervé Léger, un nom qui reste
indissociable, depuis les années 1990, des robes à bandes qu'il invente et qui
donnent aux femmes un corps de sirène.
C'est en trouvant par
hasard dans un atelier de confection des bandes extensibles de Lurex qu'il a
l'idée de les assembler pour en faire des robes. Il varie ensuite les matières,
utilisant souvent de la viscose et de l'élasthanne, mais aussi les largeurs et
les couleurs de ces bandes cousues à la main et qui s'adaptent parfaitement au
corps.
En 1994, Roland Petit lui
confie les costumes de ses ballets Passacaille, Rythme de valses et caméra
obscura à l'Opéra de Paris.
Sa griffe est rachetée
en 1999 par Max Azria, fondateur et dirigeant du groupe américain
BCBG, qui décide de se séparer de lui. Il perd dans la foulée l'usage
commercial de son nom.
Hervé Léger devient en 2000 Hervé
L. Leroux. Un nom là encore soufflé par le directeur artistique de
Chanel : "Karl m'a rappelé qu'à mes débuts, on me surnommait +le
roux+ à cause de la couleur de mes cheveux. Et me voilà devenu Hervé Leroux. Le
+L+ au milieu s'est ajouté comme un clin d'oeil", racontait-il alors à
l'AFP.
Il ouvre une boutique à
Paris, proposant du sur-mesure, du prêt-à-porter et des maillots de bain.
Entre 2004 et 2006, il occupe le poste de directeur artistique de la
maison Guy Laroche.
En 2013, il avait présenté
une collection pendant la semaine de la haute couture à Paris, abandonnant les
bandes pour les drapés. Des robes ultra-glamour et souples, faites pour les
soirées chic et les tapis rouges, assurant des formes parfaites grâce à un
savant gainage invisible.
"Le drapé participe
d'une autre technique, mais il y a toujours l'idée de moulage et de sculpture
du corps de la femme, qui devient une tanagra", décrivait-il.
Référence : https://www.lepoint.fr
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